Toutes ces inventions ont contribué à la naissance du septième Art
Publié le 19 Janvier 2009
Vers la fin du XIX° siècle, les savants ont su - enfin - donner l'illusion du mouvement
grâce aux images.
Les jeux d'optique ont reçu des noms étranges de leurs inventeurs
(difficiles à placer dans une conversation) :
le thaumatrope, le folioscope, le phénakistiscope, le
zootrope, le praxinoscope.
Le thaumatrope
En 1820, deux Anglais Fritton et Paris inventent un jouet qu'ils appellent le
thaumatrope, c'est-à-dire le « prodige tournant ». Il s'agit d'un disque sur lequel sont représentés deux dessins distincts : par exemple, on peut avoir d'un coté un oiseau
et de l'autre une cage.
Si l'on fait tourner le disque assez rapidement, on peu voir l'oiseau dans sa cage...
Le
folioscope
.
L'origine du folioscope est incertaine et pourtant on
l'attribue au Français Desvignes vers 1834. Toutefois, le folioscope est breveté par l'Anglais Linnett en
1868, par l'Américain Van Hoevenbergh en 1872 et 1882. Un folioscope est un livret où chaque position est dessiné sur une page.
Le mouvement est recomposé par effeuillage.
Le phénakistiscope
Entre 1829 et 1833, un physicien belge, Joseph Plateau se livre à
plusieurs expériences sur les propriétés de l'œil (ironie du sort, cet inventeur deviendra aveugle les dernières années de sa vie).
Lui aussi invente un jouet qu'il appelle le phénakistiscope. Il s'agit de deux disques en cartons. Sur l'un se trouvent dessinées les différentes phases d'un même mouvement et l'autre est
percé de fentes réparties de façon aussi régulière que les images. En faisant tourner les deux disques placés sur un même axe, on a l'impression de voir le mouvement se faire et se
répéter.
Le
Zootrope
Créé en 1833 par William Horner, le zootrope est un cylindre percé
de fentes dans lequel est placée une bande d'un mouvement découpé. A chaque fente correspond un dessin. Lorsque le tout se met à tourner, en regardant par les fentes, on a l'impression que les
images se suivent sans rupture.
Les bandes dessinées de Horner représentaient principalement le mouvement d'un animal d'où le nom du système, zootrope.
Le
praxinoscope
En août 1877, un instituteur du Puy-en-Velay, une petite ville du Massif central, dépose un brevet pour un objet qu'il appelle « praxinoscope ». Cet homme
s'appelle Émile Reynaud. L'année suivante, il monte à Paris pour présenter son appareil lors d'une grande exposition internationale. Pour la première fois, le grand public
peut voir des personnages bouger, nager, sauter… Le praxinoscope améliore nettement tous les instruments précédents. Il permet d'observer de véritables petites scènes de manière agréable au
moyen d'un dispositif qui comporte plusieurs miroirs à facettes ce qui diminue considérablement toutes les impressions de saccade. Cependant, chaque scène ne comporte que 12 images, ce qui la
rend courte et un peu ennuyeuse au bout d'un certain temps, à vrai dire...